En plein cœur de Bukavu, une voix s’élève pour attirer l’attention sur le trésor cinématographique local encore méconnu. Daniel Amidon, jeune artiste multifacette, a récemment partagé son désarroi lors d’une entrevue avec Découvertose-Média, pointant du doigt le manque de reconnaissance du cinéma local au sein de la communauté.
Daniel, également connu sous son nom complet, Mushagalusa Bigirinama Nyaludindiri Daniel, dénonce un véritable défi pour les cinéastes locaux.
« La population ne semble pas s’intéresser, les autorités ne nous soutiennent guère, et les opportunités ainsi que les structures de soutien nous font défaut », déplore-t-il.
À seulement vingt ans, Daniel a déjà une carrière impressionnante à son actif. Ayant débuté dans l’art de l’interprétation dès son plus jeune âge, il a embrassé le cinéma en 2017, se lançant dans des projets ambitieux tels que « Djembé », « Embuscade » et le prochain « Laluka ».
Parmi ses réalisations marquantes, Daniel évoque fièrement sa contribution au film « Abattoir », distingué par l’INA en 2023, ainsi que son rôle en tant que chef électro dans « Double Esprit » de la Vie Rock, un film qui a conquis les festivals internationaux.
En parlant de ses œuvres, Daniel souligne leur engagement envers des thématiques sociales, la bonne gouvernance et la paix, exprimant ainsi la voix des citoyens congolais.
Malgré les obstacles, Daniel reste déterminé à redorer le blason du cinéma Bukavien, appelant à une mobilisation collective pour soutenir les talents locaux.
« Nous, artistes du Cinéma de Bukavu, traçons la voie », déclare-t-il avec détermination.
Son appel vibrant résonne dans toute la région, invitant les âmes bienveillantes et la population à se rallier derrière l’essor du cinéma local. Avec sa passion inébranlable, Daniel Amidon incarne l’espoir d’une nouvelle ère pour l’art cinématographique à Bukavu.
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