Le mouvement est son verbe, la danse son territoire. Stéphanie Chariau, chorégraphe et interprète française, insuffle à chaque geste une profondeur qui dépasse la simple performance pour devenir un acte d’engagement, à la fois intime et universel. Fin janvier 2025, elle pose ses valises à Bukavu, cité perchée sur les hauteurs du lac Kivu, à l’occasion de la Rencontre Chorégraphique des Grands Lacs. Une escale inspirante qui nous a permis d’explorer avec elle son art, sa perception du corps et la place de l’émotion dans sa création.
Au labo Mot’art, Stéphanie Chariau a animé un masterclass exceptionnel autour de « L’esprit du geste », un concept qui va au-delà de la chorégraphie traditionnelle. Pour elle, chaque mouvement est une trace, une mémoire ancrée dans le corps. À travers des exercices de conscience corporelle et d’exploration du mouvement, elle a guidé danseurs et passionnés vers une connexion plus profonde avec leur propre expressivité.
« Le geste n’est pas seulement une forme, c’est une parole non dite, une onde qui traverse le corps et raconte une histoire », nous confie-t-elle, avec cette intensité qui caractérise son travail.
Animale : La Danse comme rite d’émancipation
Son passage à Bukavu s’inscrit dans la continuité de son projet chorégraphique « Animale », une création prévue pour juin 2025. Ce spectacle est le fruit de recherches menées entre la France et l’Afrique, notamment au Congo-Brazzaville et en République Démocratique du Congo. Dans « Animale », la danse devient un rituel, une exploration de l’identité féminine et des forces invisibles qui animent nos existences.
« Cette œuvre est une plongée dans le sensible, un dialogue entre la puissance et la fragilité, entre le visible et l’invisible », explique-t-elle. Inspirée par ses rencontres avec des danseurs africains et des traditions corporelles ancestrales, Stéphanie Chariau y mêle influences contemporaines et héritages rituels.
Une artiste aux frontières de l’Art et de la vie
Avec un parcours marqué par une formation en littérature, philosophie et musique, Stéphanie Chariau s’est forgé une approche pluridisciplinaire où le corps devient un espace de dialogue entre l’individu et le monde. À travers ses œuvres, elle interroge le féminin, la mémoire, la résilience et la liberté.
Son travail est un appel à ressentir, à se reconnecter à soi-même et aux autres par le biais du mouvement. À Bukavu, elle a laissé une empreinte forte, celle d’une artiste en quête d’une danse habitée, vibrante et ancrée dans l’instant présent.
Un Passage, une Trace
Avec son regard poétique et sa présence magnétique, Stéphanie Chariau a marqué Bukavu d’une empreinte indélébile. Son message ? Le corps est un territoire d’expression sans limites. À chacun de l’habiter pleinement.
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