Le choc et l’indignation secouent Goma. Delcat Idengo, artiste engagé, a été lâchement assassiné dans le quartier Virunga. Sa voix, qui portait haut les revendications d’un peuple meurtri, a été réduite au silence, mais son message, lui, résonne plus fort que jamais.
Détenu à Munzenze pour ses textes dénonçant le régime en place, Delcat Idengo incarnait la lutte pour la justice et la liberté d’expression. Libéré récemment, il n’avait pas renoncé à son combat. « Il ne chantait pas pour distraire, mais pour éveiller les consciences », souligne un internaute qui a gardé l’anonymat. « Et c’est cela qui l’a tué. »
En plein tournage d’un clip dénonçant les exactions du M23, il a été pris pour cible. Ses paroles, trop crues, trop vraies, dérangeaient les puissants. « Il savait que son engagement pouvait lui coûter la vie, mais il ne comptait pas se taire », confie un proche, sous anonymat.
Un assassinat qui réveille les consciences
Sur les réseaux sociaux, la colère monte. Chantal Maregane, activiste, s’indigne : « Ils l’ont tué, mais ils n’enterreront jamais ses idées. » Pour Janvier Kambale, habitant de Goma, « Idengo parlait pour nous tous. Qui portera désormais notre voix ? »
Ses chansons, telles que Maïmaï et Zoba, continuent de résonner comme des hymnes de résistance. Ce drame souligne une fois de plus la répression féroce contre les artistes engagés en RDC.
Un héritage indélébile
La disparition brutale d’Idengo pose une question cruciale : jusqu’à quand l’expression artistique sera-t-elle un crime en RDC ? « Il a payé son courage de sa vie, mais son message ne s’éteindra jamais », affirme Paul Tumanini, habitant du quartier Virunga.
Delcat Idengo n’est plus. Mais sa voix, gravée dans les cœurs, ne cessera jamais de chanter pour ceux qu’il défendait.
#Voix d’attraction