Le café Angaza a accueilli ce jeudi 19 juin 2025 ,la société artistique JAK-PAINT au sein du Centre Angaze Institute de l’Institut Supérieur de Développement Rural de Bukavu(ISDR-BUKAVU),dans un activité scientifique ayant réunis des chercheurs et des artistes pour échanger sur les récits visuels et scientifiques sur les femmes face au changement climatique.
Lors de cette séance scientifique, deux thèmes ont été abordés dont : « Avoir une perception et établir des stratégies d’adaptation dans la ville de Bukavu comme résilience des femmes urbaines face au changement climatique et terre d’inégalités : portraits d’une violence silencieuse », jetant un œil sur les crises qui touchent la région du Kivu notamment : les enjeux climatiques, politiques et droits humains. Cet événement met en lumière les défis spécifiques rencontrés par les femmes urbaines de Bukavu et les pistes d’adaptation.
Jérôme Andema, artiste peintre plasticien et gestionnaire de la société artistique JAK-Paint a montré que les deux portraits exposés sont une façon de prouver les inégalités structurelles sociales, économiques et environnementales ,exposant le premier tableau nommé : « ombre de la terre ».Il a confirmé que ce tableau porte la voix des oubliés de la terre et fait appelle à la justice,la mémoire et l’espoir ,composé de 4 couleurs significatives entre autres Noire,rouge ,verte et jaune .

« la couleur noire symbolise l’effacement social des femmes rurales privées de terres et exprime une présence digne malgré l’oubli. Les couleurs rouge,verte et jaune expriment le sang, la lutte et le courage des femmes qui sont gardiennes de la terre mais d’une part ,exclue de la propriété fonciere,et exprime la richesse de la terre accaparée »,a-t-il expliqué
Présentant la seconde image appelée « mains noires, terre commune »,cet artiste peintre plasticien associe la symbolique de la silhouette noire à l’idée du collectif, de bien commun ou d’université .
« ce tableau clarifie une revendication du droit de tous à la terre, en particulier les peuples exclus des décisions sur leurs propres ressources, une silhouette noire évoque les victimes invisibles de la violence structurelle et un continent africain mis en avant rappelle l’accaparement des terres ,les conflits fonciers ,et la lutte pour une souveraineté territoriale »
Et d’ajouter : « ce deuxième tableau déclare le partage ,le respect et la protection de la terre en donnant un visage symbolique à la lutte silencieuse des populations qui veulent simplement vivre de leur terre, en paix et avec justice »,conlut-t-il
De sa part, Benjamin Mandulu Baguma ,chercheur au centre Angaza a examiné le lien entre la crise climatique et la vulnérabilité accrue des femmes. Dans son éxposition,il a signalé : « les crises climatiques,politiques et économiques se chevauchent et aggravent la situation des femmes .les femmes urbaines subissent de plein fouet les conséquences du changement climatique,ce qui affecte leurs activités économiques et leurs responsabilités familiales »,hormis ces difficultés poursuit-t-il « ces femmes développent des mecanismes d’adaptation pour surmonter ces défis ».
Il sied de noter que, cette activité s’est tenue dans la salle du centre de recherche Angaza Institute de l’Institut Supérieur de Développement Rural(ISDR-BUKAVU) et a connu la participation d’autres chercheurs de ce centre, les étudiants,et des activistes sociaux.
Plumepart